Personnalité de la semaine : Junichi Sato

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De ses 35 ans de carrière, le réalisateur de 61 ans a consacré la majorité auprès d’un public jeune et féminin. De quoi justifier l’analyse de Junichi Sato sur la sous-représentation des femmes dans l’industrie de l’anime au Japon !

C’est en 1981 que Junichi Sato intègre Toei Animation, en même temps que d’autres futurs grands noms tels que Daisuke Nishio (Dragon Ball et Dragon Ball Z), Hiroki Shibata (Digimon) ou Atsutoshi Umezawa (Ghost sweeper Mikami). Issu de la campagne de Nagoya, le jeune homme de 20 ans qui sort tout juste de l’université Nihon y fait ses premières armes aux bureaux de production, avant de tâter de la planche à dessin. Il débute sur une série inconnue sous nos latitudes, Bemu Bemu Hunter Kotengumaru, qui rappelle Adrien, sauveur du monde avec son héros en SD devant affronter 108 monstres. Il assiste Hiroshi Shirada à la réalisation de Vas-y Julie ! en 1985, avant de découvrir les responsabilités de ce poste la même année, en dirigeant un film-compilation de 16 minutes de Crocus.

Strange Dawn, Kaleidostar).

Libre de travailler avec les studios qu’il veut (essentiellement Hal Film Maker, Gonzo et Sunrise), Sato multiplie les projets en entrant dans la quarantaine. Entre 2005 et 2011, il se partage ainsi majoritairement entre Sergent Keroro et ARIA, sans jamais oublier les petites filles avec Fushigiboshi no Futagohime et Shugo Chara. Après avoir tâté du suspense (Phi Brain) et de la science-fiction (M3 : The Dark Metal dont le scénario est signé Loin de moi, près de toi avec le studio Colorido pour Netflix. Figure reconnue pour son parcours éclectique où les (petites) filles ont toujours eu priorité, Junichi Sato s’est exprimé durant le festival d’Annecy sur la place des femmes, comme créatrices et comme public, dans l’animation japonaise. Un appel à l’égalité à retrouver ci-dessous, et qui sera, on l’espère, entendu par ses pairs !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon